A la fin du 19° et au début du 20°siècle, si les patrons verriers faisaient tout pour garder sous leur coupe leurs ouvriers et leurs familles en les logeant dans les cités, en les rendant économiquement dépendants par le biais des économats (épiceries) où ils étaient obligés de faire leurs courses avec retenues sur les salaires, force est de constater que beaucoup de verriers avaient des relations sociales et quelquefois économiques avec les habitants du village. Beaucoup allaient à la messe le dimanche, les enfants faisaient leur première communion, la plupart des mariages s’effectuaient à l'église, après les lois Jules Ferry de 1882 les gosses des cités ont fréquenté l'école de la république, certains jouaient dans la fanfare, les femmes achetaient du lait, du beurre et des œufs dans les fermes. et ainsi de suite.
Ainsi, un véritable brassage social s'opérait dans les villages. C'est ce que nous avons essayé d'illustrer à l'intérieur de la cité.
Pour réaliser les photos accrochées dans la Cité Ouvrière et tout au long du parcours, nous avons souhaité que des gens d’aujourd'hui puissent se glisser dans la peau des gens d'hier, leurs ancêtres. Une centaine de figurants âgés de 8 mois à 99 ans ont participé aux prises de vue de l'artiste plasticien Cédric Tanguy.
A partir d'une idée ou d'un croquis plus ou moins précis d'un client, un dessinateur (aujourd'hui un designer) faisait le plan du flacon. Il faisait différentes propositions jusqu'à ce que le plan définitif soit validé. Nous avons ici l'exemple du flacon de l'Eau de Cologne Impériale de Guerlain dont la conception est sortie de l'imagination de Pierre François Pascal Guerlain en 1853.
Dans une verrerie, l'un des postes clé est celui de potier. Il se charge de la conception de deux outils essentiels au verrier : le four qui accueille les creusets et les creusets (appelés également pots).
A l'origine, le mélange se foulait aux pieds. Puis, est apparue à la fin du 19° siècle, une machine pour malaxer la terre. Une fois le mélange prêt, le potier s'aidait de gabarits, de formes et de tailles différentes pour réaliser chaque pièce composante du four. Une fois les pièces sèches (il faut compter 2 mois), le montage du four était fait par les fumistes.
Pour fabriquer les pièces du four, le potier réalisait un mélange précis composé d'argile (extraite à Saint Samson la Poterie, Gournay-en-Bray) à laquelle on ajoutait de l'alumine (issue de la bauxite) afin de rendre la terre réfractaire.
Pour le concevoir, le potier utilisait le même mélange que pour le four. Par contre, il n'utilisait pas de gabarit. Il réalisait à l'aide d'une pelle, des pains de terre, qu'il enveloppait ensuite dans des linges pour permettre aux moisissures et champignons de se développer. Il les déposait dans une caisse où ils reposaient pendant 2 à 3 mois.
Ce laps de temps écoulé, le potier récupérait ses pains de terre, les nettoyait et entamait la fabrication du creuset. Il réalisait d'abord la sole (le fond) qui était aplanie à l'aide d'un fil à couper la terre. Les côtés étaient ensuite réalisés en plusieurs levées, 7 à 10 cm maximum par jour. Chaque levée achevée était couverte d’un linge humide pour ne pas sécher trop vite et être retravaillée plus tard. Le potier montait parallèlement jusqu'à 15 creusets. Terminés, ces creusets pesaient environ 600 kgs.
Il existait différents types de creusets :
C'est sur lui que repose la qualité du futur verre produit. Il a la charge de la composition du verre et de la répartition des différents composants. Les éléments de base sont toujours identiques : 70% silice (le sable) + 30 % de chaux, de borax et de soude.
Sur cette photo, un binôme omniprésent dans les verreries jusqu’au
début du 20° siècle. le verrier souffleur et « son » gamin.
« Ferme ! Ouvre ! Mouille ! » Le rôle des gamins était d'ouvrir et fermer le
moule dès que le verrier apportait sa paraison (petite quantité de verre au
bout de la canne).
Le rayonnement pour l'enfant était d'environ 55° face au moule.
L'enfant devait refroidir le moule entre deux ou trois paraisons, en le
plongeant dans un baquet d'eau. Lors de cette action, il pouvait se brûler en
recevant des gouttelettes d'eau brûlante.
Une majorité venait notamment des orphelinats de la région.
Quand la pièce a été recuite dans l'arche, qu'elle est totalement froide, elle va pouvoir être travaillée « à froid ». Ce travail se déroulait habituellement dans des ateliers extérieurs à la verrerie, des femmes (mais aussi des hommes) pouvaient : tailler, polir, lustrer
La décoration
En aval, s’effectuait la décoration. Dans la vitrine murale, sont exposés des flacons décorés à l'aide de différentes techniques :
On peut voir un bouquet de ces fleurs à la fin de la visite (photo 39)
De la couleur peut être appliquée en surface de la paraison de verre incolore sous forme de poudre de verre coloré pilé.
Les Gestes des Métiers d'Arts Verriers ont été classés au Patrimoine Culturel Immatériel de la France en 2019. Ce classement représente une première étape pour candidater au Patrimoine Immatériel de l'Humanité (UNESCO).
C'est un MENU du NORD qui nous est servi :
Le château fort de Rambures, joyau de l'architecture militaire du XVème siècle, est classé monument historique dès 1840.
Le domaine est occupé par la même famille depuis le XIème siècle, les propriétaires actuels étant les descendants des premiers seigneurs de Rambures.
Fiers de ce patrimoine historique, ils ont à coeur de le conserver pour les générations futures et de le partager avec nous.
La roseraie, créée en 2003, a reçu le Label « Jardin remarquable » en 2007.
Véronique Rzézucha, responsable de la roseraie, n'utilise aucun traitement et fait tout à la main pour soigner les 300 variétés de rosiers avec environ 2500 pieds.
Prochaine sortie : Le 5 juin : Initiation au golf