Un fois de plus ce 9 juin, nous avions rendez vous devant le Crédit Agricole pour notre traditionnel séjour de huit jours, en Ardèche cette année.
Petite innovation, la date de notre séjour avancée début juin plutôt qu'en septembre semble ne pas convenir puisque l'effectif des participants a sérieusement baissé. Quoiqu'il en soit c'est après un nouvel arrêt à Bassole que nous prenons la route du sud pour une arrivée en fin de journée.
C'est près de Vogüé, petit bourg provençal, que nous sommes accueillis, plus précisément au domaine du Cros d'Auzon où se marient un hôtel et un camping et toutes les infrastructures qui vont avec, piscines, golf, plage etc...
En compagnie de Xavier, notre guide de la semaine, visite de Balazuc.
Petit village perché sur sa falaise en surplomb de l'Ardèche, ancienne place forte des "Seigneurs de Balazuc" il a gardé de nombreuses traces de son passé médiéval, notamment ses ruelles tortueuses, passages voûtés, le fameux passage de "la Fachinière", son église romane Sainte Madeleine et sa Tour de la Reine Jeanne qui offre un magnifique panorama.
Repos du chauffeur. C'est donc à pied que Xavier nous fait découvrir Vogüé, notre village d'accueil. Il est classé " un des plus beaux Villages de France ", puis " Village de caractère ".
Vogüé est situé entre les gorges de l'Ardèche et les montagnes ardéchoises. Village médiéval bâti en amphithéâtre dans la falaise, ils est dominé par un beau château du XIIe siècle. Un labyrinthe de petites rues entrecoupées d’arcades, avec ses maisons pelotonnées, conduit jusqu’au château. Ses plus anciennes parties datent du XIème siècle. C'est auVVIIème siècle qu'il prend son aspect actuel avec ses 4 tours, ses poternes et son jardin suspendu.
Et au retour des petits groupes se formèrent, soit adeptes des cartes, de la piscine ou du mini-golf avant de finir la journée autour d'une bonne table.
Circuit le long de la route touristique des Gorges de l’Ardèche. Première halte au site du Pont d’Arc, arche naturelle de 54 m de haut, creusée dans la roche par la rivière Ardèche. Puis poursuite par la route panoramique à travers la garrigue surplombant les gorges et leurs falaises, le long d'un véritable canyon d'une trentaine de kilomètres creusé dans le plateau calcaire.
De nombreux belvédères ont été aménagés sur l'itinéraire, depuis le Serre de Tiourre embrassant la vue sur les Cévennes vers Alès à l'entrée des Gorges, en passant par les belvédères de Gaud, Gournier, le Cirque de la Madeleine, jusqu'au Ranc Pointu avant le panorama sur Aiguèze, Saint-Martin-d'Ardèche et, au loin, la plaine du Rhône et le mont Ventoux.
Après ces nombreux arrêts et détours, il est temps de contenter les désirs des estomacs qui réclament.
C'est sous une charmante tonnelle ombragée par des muriers que nous sommes attendus. Déjà 2 cars sont installés, même avec l'arrivée d'un 4ème rien à dire, le repas et le service sont à la hauteur et déjà nous devons reprendre la route pour la prochaine visite.
L'Aven d'Orgnac, l'une des plus grandes cavités du monde, est aujourd'hui un espace exceptionnel de découverte et de conservation du milieu souterrain.
Après une descente de plusieurs centaines de marches, c’est un spectacle exceptionnel qui s'ouvre à nous dans les profondeurs de la terre et du temps, au cœur de salles grandioses. Ici la nature dévoile son génie, créant des cristallisations d’une finesse remarquable, édifiant des piliers de plusieurs dizaines de mètres de hauteur qui semblent soutenir la voûte.
Nous nous retrouvons dans un monde féérique où cierges, colonnes, buffets d’orgues, draperies, piles d’assiettes, palmiers, ornent le parcours composé de plusieurs belvédères, sortes d'étages. A l'aide de jeux de lumière, notre guide, oh combien passionné, nous dévoile progressivement les merveilles de la nature. C'est finalement sans nous en rendre compte que nous avons descendu 720 marches et que nous sommes a 120 mètres sous terre.
Ainsi se termine ce spectacle digne d'un son et lumière féérique. Et pour la remontée ... nous prenons l'acescenseur ... que du bonheur !
Après le diner et pour terminer la journée, un film nous retrace les attraits touristiques de la région. Si tout le monde avait le désir de le regarder, il est certain que très peu l'ont vu dans sa totalité, de nombreuses têtes attestant d'une somnolence avancée.
A l'origine, le département de l'Ardèche essentiellement rural, faisait parti des monts du Vivarais. Avec la disparition de sa production de soie, fleuron de ce secteur, la région a vu décroître au cours du siècle dernier, ses industries textiles et sa jeunesse abandonner ses racines. Aujourd'hui, seuls l'artisanat et le tourisme permettent un minimum d'activités.
c'est une matinée dégustation. C'est chez un nougatier que nous sommes attendus. Hélas il vient juste de changer de locaux, et n'est pas encore opérationnel. C'est donc en joignant le geste à la parole qu'il nous explique le B à Ba de son métier. Le fait de faire participer l'un d'entre nous à la démonstration de fabrication et leur humour commun ont amené beaucoup de rires et de commentaires. Un très bon moment malgré tout.
C'est dans un petit village voisin que nous allons visiter une fabrique de biscuits aux châtaignes, et là aussi, manque de chance, ce n'est pas le jour de cuisson. C'est donc une nouvelle fois sur les explications d'une charmante jeune femme que les talentueuses cuisinières ont pris note des divers processus de fabrication, les messieurs étant plus préoccupés par la dégustation de crème et liqueur de marrons à venir.
Un voyage au cœur de la soie ardéchoise au 19° siècle. C'est aux filatures du Moulinet que nous nous rendons, une authentique usine de soie, une des plus grandes de l’Ardèche méridionale où nous découvrons toutes les étapes de la fabrication du fil, depuis le ver à soie jusqu'au métier à tisser.
On y voit un petit élevage de Bombyx, de l'œuf au papillon, le dévidage des cocons, les anciens ateliers, notamment des caves voûtées magnifiques qui sont restées intactes, où ont été reconstitués d'authentiques moulinages. Une exposition de photographies permet de nous rendre compte des conditions de vie des ouvrières qui pour certaines d'entre elles, n'avaient pas beaucoup plus de huit ans, et de leurs parents pour qui l'élevage du ver à soie était le seul apport d'argent.
En soirée, une conteuse tenta de nous transposer en ces temps reculés où les légendes et contes couraient de village en village.
C'est sur les traces de Jean Ferrat que nous nous dirigeons.
D'abord par un petit détour à Entraigue où il repose, puis direction la ferme théâtre où Jean-Marc Moutet, dans le rôle de Jean Ferrat, nous fait le récit de cette vie d’amour et de combat, d’espoir, de liberté pour les hommes et de tendresse pour les plus humbles choses, avec des extraits de ses chansons. Un diaporama évoque aussi les grands moments de sa vie et ses principales chansons.
Une heure quarante de plaisir, de tendresse et d’émotion garantie, génial ! Quel beau souvenir, et de plus Madame Moutet nous a préparé une dégustation des produits Ardéchois, nous offrant ainsi le temps de discuter avec nos hôtes.
Nous voilà de nouveau sur les traces mais cette fois, de la jeunesse d'Alphonse Daudet.
Au mas de la Vignasse, c'est dans ce lieu qui a appartenu à ses grands parents que recèle des trésors sur l'écrivain des Lettres de mon Moulin. De plus nous faisons un véritable voyage dans le temps à la recherche des traditions qui ont rythmé la vie ardéchoise d'autrefois, faire le pain, distiller l'alcool, battre le métal, décortiquer les châtaignes, presser les olives...
Départ pour Saint Jean du Gard, avec au programme visite du musée des vallées des Cévennes.
Actuellement installé dans un ancien relais d'affenageAction d’affener, de donner la pâture aux bestiaux. du XVIIe siècle, le Musée des Vallées Cévenoles est consacré à la mémoire et l'âme des Cévenols. Tous les aspects de la vie quotidienne traditionnelle sont abordés. Les grands thèmes identitaires : aménagement de l'espace à la main ( terrasses ) ou à dos de mulet, l'importance du châtaignier dans la vie quotidienne, l'industrialisation de la soie, le protestantisme avec la révocation de l'Edit de Nantes et ses conséquences, sans que les autres aspects de la vie cévenole soient pour autant absents. La vie domestique avec ses ustensiles et le mobilier est aussi très présente.
Ce midi c'est au restaurant l' Oronge du bourg que nous sommes attendus
Après un bon repas, c'est à pied, comme au bon vieux temps que nous nous dirigeons vers la gare pour embarquer à bord du train de notre jeunesse ; le train à vapeur ... des Cévennes.
Dès le départ en gare d' Austerlitz, non d'Anduze, le train s'engouffre dans un long tunnel de près de 800 mètres débouchant sur un majestueux pont métallique d'une centaine de mètres qui enjambe le Gardon, pour ensuite franchir "La Porte des Cévennes", constituée par les rochers de Saint-Julien et de Peyremale, pour s'engouffrer dans les vallons des Gypières et de l'Amous, sur des viaducs de 3 et 6 arches permettant d'accéder au parc botanique et exotique de la Bambouseraie, lieu de notre prochaine visite.
Ce domaine de 35 hectares est l’une des principales curiosités touristiques régionales. Le parc renferme des arbres exotiques rares et surtout une centaine d’espèces de bambous. Certaines variétés de bambous géants dépassent les 20 mètres de hauteur et ont des croissances de plus d’un mètre par jour. Outre ses nombreuses espèces de bambous, il réunit des bananiers, des chênes, des marronniers d'Inde, des magnolias et camélias, des palmiers, des ginkgo-biloba et des séquoias, sans oublier des lotus, des nénuphars et des jacinthes d'eau... Un dépaysement garanti.
Après un retour en car et le diner, une soirée folklorique nous est présentée par une douzaine de retraités venus du plateau Ardéchois.
c'est notre dernier jour de visite. Nous montons vers les plateaux Ardéchois, plus précisément au Mont Gerbier des Joncs.
Cet étonnant empilement de roche volcanique de couleur gris clair, la lauze, était utilisée sur le plateau ardéchois pour recouvrir les toits des fermes. Haut de 1551 mètres il est surtout connu pour être le berceau du plus long fleuve français : la Loire. En effet, une nappe phréatique se trouve sous ce volcan et alimente en permanence différentes sources qui, en se rejoignant un peu plus bas donnent naissance à la Loire.
C'est un changement radical de paysage, nous nous trouvons certes au-dessus de 1000m mais sur un plateau où l'on retrouve plaines et vallons avec une végétation propice à l'élevage, c'est d' ailleurs dans une ferme auberge que nous déjeunons, plus précisément dans la bergerie, enfin l'ancienne ! et devinez le plat du jour ? gigot.
Ensuite en route pour le Lac d’Issarlès, construit à 946 m d’altitude sur la rive droite de la Loire, joyau du plateau ardéchois. C’est un lieu de séjour agréable par son climat méditerranéen. C’est un lac naturel d’origine volcanique à 1000 mètres d’altitude, de 5 km de circonférence, de 91 ha de superficie et d’une profondeur allant jusqu’à 138 m (l’un des plus profonds de France).
Un peu plus haut, on y découvre les deux grottes troglodytes, creusées dans la falaise. La grotte supérieure a servi d’habitation au gardien du lac jusqu’au début du XXème et la grotte inférieure servait de remise.
Sur le chemin du retour, nouvelle visite, le musée des arts et des traditions populaires, un grand nom pour la présentation du patrimoine des grands parents conservé bien sagement, aujourd'hui transformé en musée et agrandi régulièrement par des dons de personnes voulant préserver la mémoire locale. Une bonne initiative.
Au retour, il nous faudra penser à boucler les valises car c'est vrai que le temps passe très vite et demain c'est le retour.
Ainsi se termine notre séjour en Ardèche.